L’aqueduc romain était un canal utilisé pour transporter de l’eau douce vers des zones très peuplées.
Les aqueducs étaient des exploits d’ingénierie étonnants pour l’époque.
Bien que les civilisations antérieures d’Égypte et d’Inde aient également construit des aqueducs, les Romains ont amélioré la structure et construit un réseau étendu et complexe sur l’ensemble de leur territoire.
On trouve des traces d’aqueducs dans certaines régions :
- de la France,
- de l’Espagne,
- de la Grèce,
- de l’Afrique du Nord
- et de la Turquie actuelles.
Les aqueducs romains
La Rome antique était un endroit assoiffé.
La ville était ornée de jardins luxuriants et de fontaines spectaculaires.
Ses citoyens prenaient des bains publics fumants et bénéficiaient de l’eau courante livrée à domicile, et des eaux usées évacuées.
Les industries romaines en plein essor utilisaient de grandes quantités d’eau pour alimenter les machines et créer des biens pour la ville, qui comptait entre un demi-million et un million d’habitants à son apogée.
Rien de tout cela n’aurait été possible sans les 11 aqueducs romains qui approvisionnaient la capitale en eau depuis la campagne environnante.
Les aqueducs romains ont été le couronnement de la réussite technologique du monde antique
Le premier aqueduc de Rome a été construit en 312 avant J.-C., et de nombreux autres ont été construits au cours des cinq siècles suivants.
Ils n’ont cependant pas inventé l’idée d’utiliser des aqueducs pour transporter des millions de litres d’eau douce.
Les Assyriens, les Grecs, les Égyptiens et d’autres encore avaient tous utilisé des aqueducs pour approvisionner des villes sèches et assoiffées.
Mais les aqueducs de la Rome antique se distinguent par leur grande échelle et leur architecture époustouflante, qui utilisaient souvent des ponts surélevés pour faire passer l’eau à travers les vallées et les zones urbaines.
En fait, certains transportent de l’eau encore aujourd’hui, quelque 2 000 ans plus tard.
Le pont du Gard
Un œuvre qui révèle le génie des constructeurs du 1er siècle.
Le Pont du Gard constitue la partie franchissant la rivière Gard d’un aqueduc de 52 km qui approvisionnait en eau la ville romaine de Nemausus (Nîmes).
La source de l’eau est la rivière Alzon, qui passe près d’Uzès, et les eaux du mont Bouquet, près d’Alès.
L’aqueduc approvisionnait Nîmes en 40 millions de litres d’eau par jour.
Quelques ouvrages Romains
Les bâtisseurs romains ont construit des ouvrages monumentaux d’infrastructure publique dans des endroits éloignés comme la Grande-Bretagne et le Maroc, où des civilisations en pleine expansion avaient également besoin d’eau douce en abondance.
Il existe des dizaines d’exemples connus en Europe, en Afrique et en Asie.
En France
Un aqueduc romain du premier siècle de notre ère, le Pont du Gard, acheminait l’eau sur des dizaines de kilomètres jusqu’à la ville de Nîmes, alors romaine.
En Espagne
L’aqueduc de Ségovie atteint près de 30 mètres de haut sur son pont le plus haut et date du deuxième siècle de notre ère. Il alimentait la ville en eau à partir d’une rivière située à environ 15 km.
En Syrie et en Jordanie
Les bâtisseurs de l’empire romain ont passé plus d’un siècle à construire un système monumental de canaux, de tunnels et de ponts appelé l’aqueduc de Gadara.
Une seule section mesurait 60 miles de long. Il transportait l’eau d’un marécage aujourd’hui asséché jusqu’à un groupe de dix villes antiques en plein essor appelé la Décapole, créant ainsi une oasis dans le désert.
En Tunisie
L’aqueduc de Zaghouan, datant du deuxième siècle de notre ère, alimentait la ville antique de Carthage en eau depuis plus de 80 miles, ce qui en fait l’un des plus longs aqueducs romains.
En Turquie
La capitale de l’empire romain d’Orient, Constantinople, était alimentée en eau par l’aqueduc de Valens, construit au quatrième siècle de notre ère.
La ville l’a utilisé pendant des siècles et les gouvernements en place ont entretenu l’aqueduc longtemps après l’effondrement de l’empire romain.
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